Un jardin fermé… mais pas pour nous
Une soirée entre science, fleurs rares et coucher de soleil
Le 31 juillet, alors que les derniers visiteurs franchissaient la grille du Jardin du Lautaret, une trentaine de personnes attendaient devant l'entrée... Non, ce n’était pas un groupe perdu qui hésitait sur le sens de la descente du col — c’étaient les membres du programme fidélité ADN Serreche, invités à une visite secrète hors des sentiers battus (et après la fermeture officielle, s’il vous plaît).
Sous la houlette de Christophe Perrier, guide passionné et passionnant, nous avons embarqué pour un voyage aussi instructif qu’inattendu au cœur de ce joyau botanique perché à 2 100 m d’altitude.

1899 : l’année où tout a poussé ici
Fondé en 1899, le Jardin du Lautaret n’a pas été implanté au hasard. Il bénéficie d’un microclimat exceptionnel à la croisée des Alpes du Nord et du Sud, et d’un sol varié qui accueille aujourd’hui plus de 2 000 espèces alpines venues du monde entier. Imaginez un album Panini, mais version plantes : il ne manque plus que la gomme à gratter pour libérer le parfum des fleurs.
Premier arrêt : le laboratoire. Derrière ses portes, pas moins de 25 projets de recherche simultanés s’affairent. Climat, adaptation, écologie… et même une étude sur la photosynthèse des plantes d’altitude.

Quand la nature parle en données
Deuxième étape : la zone des appareils de mesure. Ici, on surveille tout — la qualité de l’air, la pureté de l’eau de pluie, les tremblements de terre.
Le jardin en un laboratoire à ciel ouvert. Le genre de lieu où la nature et la science cohabitent comme deux colocataires bien assortis : l’une fournit la beauté, l’autre prend des notes.
Flânerie botanique : de la reine des Alpes au pavot bleu de l’Himalaya
Puis, retour dans les allées pour une immersion botanique digne d’un passeport tamponné sur plusieurs continents. Le Jardin du Lautaret a pour principe de recréer des micro-climats, permettant à des plantes du monde entier de s’épanouir comme si elles étaient chez elles.
C’est ainsi que nous avons croisé la reine des Alpes, chardon bleu aussi noble que piquant, et le pavot bleu de l’Himalaya, fleur rare qui pourrait faire pâlir un ciel d’été. Autour, un festival de formes et de couleurs, preuve vivante que la biodiversité n’a pas besoin de filtre Instagram pour être spectaculaire.


Un final doré
Enfin, comme pour saluer cette soirée, le glacier de la Meije s’est drapé de nuances d’or et de rose. L’heure dorée caressait les pétales et les feuilles, transformant le jardin en tableau vivant. Nous avons conclu par un verre de l’amitié entre membres ADN Serreche, les conversations se mêlant aux dernières lueurs du jour.

📍 Envie d’en savoir plus ?
Rendez-vous sur le site officiel du Jardin du Lautaret : www.jardindulautaret.com